Waldfrieden, suite et fin
Bonjour à tous,
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas donné de mes nouvelles. Je m’en excuse ! Les dernières semaines à Waldfrieden ont été tellement occupées entre les bagages à préparer, les dernières choses à terminer, les consignes à passer, les au-revoir chargés d’émotion. Oui, je n’ai guère vu passer le temps, tellement il a filé vite. Je n’ai même pas pu finir tout ce que je voulais. Mais, peut-on réellement finir la tâche titanesque que représente Waldfrieden…? Oui, le final countdown est maintenant terminé et me voila parti de cette place qui a été ma maison pendant deux ans…
Retour en arrière…
Dans le dernier épisode, je vous parlais de ces abreuvoirs que je voulais faire reconstruire. C’est maintenant chose faite et nous avons deux beaux abreuvoirs qui ne fuient pas. Cela fait plaisir qu’au moins quelque chose devrait passer la barrière des années. D’ailleurs, je suis tombé par hasard sur un très vieil album de photo qui retrace les premières années de Waldfrieden, la construction de la Mission et de l’école. Chose très amusante, l’abreuvoir tout neuf y est pris en photo. Cet abreuvoir datait donc des années 50. Nous avons choisi de ne pas le détruire, il peut servir d’auge pour donner des compléments alimentaires secs pour les vaches.
Nous avons aussi eu la visite du chargé de Mission de la DCC. C’est donc la 3ème fois que je reçois Jean-François à Waldfrieden. Et, chose curieuse, pas de problème cette année…
Avec Véronique, nous lui avons montré un peu les alentours avec les montagnes Erongo.
Nous sommes aussi allés nous promener dans la rivière, qui coulait.
Véro et moi, les pieds dans l’eau…
Mais pas suffisamment pour nous empêcher d’aller à Omaruru Game Lodge.
Nous y avons d’ailleurs invité le père Hermenegild qui n’y avait jamais été en 8 ans de séjour à Waldfrieden… Alors, comme il doit repartir très bientôt, il voulait voir cette belle place touristique.
Lors d’une de mes dernières promenades sur la ferme, j’ai été salué par ce magnifique steenbok, qui n’a pas semblé dérangé de ma présence…
Pour montrer le temps qui passe, je voulais vous montrer ce qu’est devenu ce petit veau bien fragile, pris en photo au début de mon séjour.
Oui, c’est maintenant un beau bœuf !
Avant de repartir, un couple de fermiers, avec qui je suis ami, a voulu nous inviter, Véronique et moi. Nous sommes allés faire un tour sur leur ferme, qui est très giboyeuse. Nous y avons vu leurs moutons. Le temps était beau quand nous sommes partis, mais nous nous sommes fait surprendre par une forte pluie d’orage. La voiture est une voiture ouverte, sans toit… Nous en avons donc été quittes pour une voiture piscine. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été si mouillé ! Heureusement, nous sommes rentrés chez eux et avons pu nous sécher.
J’ai pu faire encore quelques observations naturalistes intéressantes…
Je n’ai malheureusement pas pu finir la clôture le long de chez le voisin. Car j’ai dû superviser la rénovation d’une maison de la mission. Nous avions demandé un devis à un entrepreneur, qui s’est avéré être trois fois le prix de ce que nous avons payé en embauchant des « peintres de rue » et en leur fournissant tout le matériel. Le résultat était d’ailleurs excellent, pour un coût modique…
Donc, pour la clôture, nous avons bétonné tous les piquets d’angle et n’avons eu le temps que d’en faire une petite portion. Mais, je sais que le père Oswald finira ce travail. L’important étant de commencer, la suite vient naturellement…
Ensuite est venu ce moment toujours délicat. Celui de dire adieu. Et Dieu sait si je n’aime pas ces moments là… Mais bon, après avoir vécu deux ans à Waldfrieden, je ne pouvais tout de même pas partir comme un voleur !
Une farewell party a ainsi été organisée pour mon départ. On a sacrifié, pour l’occasion, la dernière chèvre de Waldfrieden. D’ailleurs, on a bien cru qu’il n’y aurait pas de viande car, le jour fatidique, la chèvre avait disparu. Impossible de la retrouver… Elle avait, en fait, fugué de l’autre côté de la rivière, chez un voisin. Bien lui en a pris car, le voisin la trouvant très belle, a préféré la garder pour la reproduction et a donné un gros mâle castré en remplacement. Ainsi, la chèvre a eu la vie sauve et on a eu plus de viande que prévu.
Sabrina, volontaire DCC à Döbra, a d’ailleurs fait le déplacement à Waldfrieden pour l’occasion. Elle a ainsi pu découvrir la rivière Omaruru qui coulait avec son hôte du week-end…
Une 30aine de personnes a fait le déplacement pour venir dire au revoir et manger. Ou peut-être manger et dire au revoir… Majoritairement des personnes de la mission, ouvriers ou professeurs.
Quelques images de l’événement.
Un groupe de musiciens, qui était de passage à Waldfrieden, est aussi venu festoyer avec nous et chanter quelques morceaux. C’était très beau !
Le lendemain, je suis allé dans le dining-hall de l’internat pour donner des bonbons et dire au revoir aux enfants. C’était, pour le coup, beaucoup plus poignant et certain(e)s pleuraient. Ils ont même entamé un chant d’adieu, qui s’est terminé en cacophonie générale.
Après, il a fallu aller ranger la chambre et préparer les bagages. Ce n’était pas la partie la plus facile. Puis, les enfants son venus me chercher, car ils avaient préparé un spectacle en mon honneur. Les groupes folkloriques de l’école ont réalisé leur performance pour moi. Cela m’a fait très plaisir. Et a permis à Sabrina d’avoir un aperçu des danses traditionnelles namibiennes.
Le lendemain, départ de Waldfrieden, direction Windhoek. Adieu ! Reviendrai-je un jour ? Je n’en ai pas la moindre idée…