Ox slaughtering
Aujourd’hui, journée un peu spéciale, comme à chaque fois qu’un bœuf est tué pour fournir la cantine scolaire en viande. Une fois par mois en moyenne, un bovin est sacrifié pour satisfaire les enfants… Personnes trop sensibles, s’abstenir !
Tout commence par la mise à mort de l’animal. Normal, vous me direz… Ici, ce n’est pas un matador qui est utilisé, comme dans les abattoirs, mais plus simplement une carabine. Une balle en plein front, très efficace.
Puis l’animal est saigné, c’est le moment que l’on voit sur la première image. Puis, on creuse sa tombe… Comme l’on peut voir avec Lasarus la pioche à la main. Non, en fait, c’est pour mettre la remorque à niveau, pour y charger l’animal.
Une fois chargé dans la remorque du tracteur, il est convoyé jusqu’au lieu de dépeçage.
Puis dépecé, vidé et découpé en quartier, avant d’être pesé (330 kg de carcasse aujourd’hui) et enfin entreposé en chambre froide en attendant d’être débité en petits morceaux.
Et rien n’est perdu, le système digestif est soigneusement nettoyés par les workers qui s’en régaleront…
Et à la fin du travail, on est plein de sang sur les mains et sur les vêtements… Bloody Tuesday !
D’ailleurs, en parlant viande, ça me fait penser à des anecdotes que l’on m’a racontées. Tout d’abord, les namibiens, et particulièrement les Damara (l’ethnie majoritaire dans le coin, celle qui parle avec des clics) sont des mangeurs de viande. Traditionnellement éleveurs, ils se nourrissaient quasiment uniquement de viande, de lait et de bouillie de maïs. Ce qui fait qu’il est difficile de leur faire cuisiner des légumes… On m’a dit : « Namibian are carnivorous »
De plus, ils ont un estomac à toute épreuve. La viande ne doit pas se perdre ! Même si elle est pourrie… Et si elle a déjà des vers, ce n’est pas un problème, il suffit de les retirer, un peu comme pour le fromage corse. D’ailleurs, lorsque la vache suspectée de rage est morte (les résultats seront connus demain après-midi ou jeudi matin), ils auraient bien aimé la manger… Ce qui n’était pas mon opinion. Mais je vous rassure, la viande que je mange est tout à fait comestible, la preuve, c’est que je n’ai pas encore eu la turista. Peut-être aussi parce que je ne suis pas venu pour le tourisme…
Alors bonne continuation et j’espère ne pas vous avoir coupé l’appétit…