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Les tribulations d'un normand en Namibie
11 mars 2011

Mes aventures ou histoires de mésaventures...

Un nombre, 376 000, ce n’est pas le nombre de papillons qui ont survolé la ferme aujourd’hui (bien qu’ils soient très nombreux), ni combien de fois par jour où on se demande comment on va régler nos problèmes… Ce nombre représente les kilomètres parcourus par la Toyota Corolla de la mission, jusqu’à ce jour funèbre de samedi soir. Le chargé de mission de la DCC est venu nous rendre visite pour sa tournée annuelle en Namibie. Il devait arriver en début d’après-midi à Omaruru, mais les transports en commun n’étant pas toujours fiables, il n’a trouvé un transport qu’après beaucoup de temps d’attente et n’est arrivé qu’à 20h à Omaruru. Et, en fin de journée, la pluie qui s’était faite oublier depuis une semaine, a recommencé à tomber en violente averse. Je n’étais donc pas vraiment rassuré pour aller le chercher, mais la route était encore correcte. J’ai passé plusieurs rivières sans aucun problème jusqu’à une rivière qui est connue pour être dangereuse. Je me suis donc arrêté avant pour aller voir à pied s’il n’y avait pas de problème. Elle ne coulait pas et le sable était tassé, juste une flaque était formée en son milieu. Donc, normalement, pas de problème. C’était sans compter sur la malchance… Car, au milieu de la rivière, la voiture a calé. Et, en redémarrant, le moteur tournait sur trois pattes et calait à chaque accélération. Impossible de faire tourner les roues. Et la pluie continuait à tomber en trombes d’eau. Au bout de quelques minutes à tenter de sortir de ce mauvais pas, j’ai senti une secousse sur la voiture et me suis rendu compte que la rivière coulait. J’ai donc vite pris ma lampe torche et mes chaussures et je suis allé sur la berge constater les dégâts. D’ailleurs, n’ayant même pas eu le temps d’éteindre les veilleuses, j’ai pu suivre la montée du niveau de l’eau, ainsi que les rotations que faisait la voiture. Dans la nuit, les pieds dans l’eau et sous la pluie, totalement impuissant. Puis sont arrivés pleins de monde, car ayant prévenu la mission, Véronique a essayé de voir ce qu’on pouvait faire. Les fermiers du coin sont venus, mais ont constaté l’impossibilité de tenter quelque chose. La rivière en crue étant tellement puissante, il était évident qu’on ne pouvait mettre en danger la vie de quelqu'un pour une voiture. Je suis donc allé à Omaruru avec une des personnes appelées à l’aide et j’ai pu retrouver Jean-François à l’arrêt de bus… Donc, pas le choix, on a passé la nuit à Omaruru. Et, le lendemain, j’ai été appelé par la principale de l’école qui me demandait où j’étais, car elle était aussi en ville et allait retourner à Waldfrieden. Elle aussi avait passé la nuit à Omaruru et nous avons fait la tournée de toutes les personnes qui n’ont pu traverser la rivière la veille au soir. La voiture était donc totalement pleine lorsque nous avons rejoins la rivière. Et, là aussi, beaucoup d’animation : un voisin est présent avec un tracteur pour tirer la voiture. On fait le tour de la voiture, elle est totalement ensablée. Le coffre est rempli de sable et le niveau de l’eau est monté au dessus du toit, car ce dernier a été cabossé. La carrosserie a fortement souffert, et on se rend vraiment compte de la puissance de ces rivières. J’ai d’ailleurs été très surpris de la facilité avec laquelle la voiture a été sortie de là. 

Le problème, maintenant, c’est que si on veut remettre en état la voiture il faut tout démonter, nettoyer et remonter, ce qui ne vaut pas forcément le coup pour une voiture si vieille. Je ne sais donc pas du tout ce qui sera décidé pour cette voiture, et en attendant il n’y a plus qu’une voiture…

 

Quelques photos, en vrac, du lendemain matin…

 Photo0118Photo0114Photo0120Photo0117Photo0116Photo0119Photo0115Photo0113Photo0112

 

J’ai d’ailleurs, dans mon malheur, eu beaucoup de chance. En effet, l’eau de la rivière peut arriver de deux façons, en montée relativement lente comme c’était le cas ici, ou bien en lame d’eau qui emporte tout sur son passage. Et cette dernière possibilité aurait pu entraîner la voiture beaucoup plus violemment et ne pas me laisser le temps de sortir… Donc, finalement, je ne m’en sort pas trop mal…

 

D’autant que ce n’était pas le seul problème que j’ai rencontré cette semaine là. En effet, le week-end d’avant, j’avais repéré des empreintes de pas, près d’un point d’eau. Le lundi nous sommes donc allés patrouiller à la recherche de collets ou autre. Bredouilles, mais nous avons vu d’autres empreintes. Le mercredi, nous avons trouvé les restes d’une vache très fraîchement braconnée, les mouches n’ayant pas encore pondu dessus. Et, malgré nos recherches intensives, nous n’avons pas trouvé les responsables de cet acte odieux. D’autant que la vache était pleine et que l’on a retrouvé le fœtus sous un buisson… Nous avons aussi retrouvé, à proximité, des collets prêts à être installés. Ensuite, il a fallu porter plainte, je ne sais pas s’ils finiront par trouver quelque chose car il y a déjà eu tellement de plaintes émanant de Waldfrieden pour braconnage n’ayant jamais débouché…

 

DSCN8444L'animal en question...

DSCN8440La zone du crime

DSCN8438Le foetus...

DSCN8431Freshly slaughtered

DSCN8432Prêt à être emporté... Oublié ou surpris dans leur sale besogne?

DSCN8442

DSCN8436Zone de stockage de la viande avant transport, en effet, il ne faut pas que le viande soit terreuse on la pose donc sur des branchages...

DSCN8435Les collets prêt à être installés

 

Voila pour les nouvelles non réjouissantes. D’ailleurs, la visite de Jean-François cette année aura été marquée par la pluie et les rivières. En effet, nous voulions lui faire découvrir Omaruru Game Lodge, et comme la rivière coulait, impossible d’y aller. D’autant que le retour se serait fait de nuit, ce qui aurait été beaucoup trop dangereux. La pluie est un cadeau du ciel extrêmement nécessaire, mais cela provoque aussi beaucoup de désagréments… J’ai compté le nombre de millimètres pour cette saison des pluies, et depuis septembre, nous en sommes déjà à 540mm alors qu’une année moyenne en compte 300. Et la saison des pluies n’est pas encore finie. Mais nous avons tout de même pu faire une belle balade à pied sur la ferme, sans risque de se retrouver bloqués dans une rivière ou par une crevaison… Ci-dessous, une photo de l’explorateur…

DSCN8445_Jean_Fran_ois

 

A bientôt pour d’autres nouvelles que j’espère meilleures !

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Commentaires
S
Bravo pour tes péripéthies... T'as fait fort ! Contente que tu t'en sois pas trop mal sorti :o)<br /> Bises<br /> sev
Les tribulations d'un normand en Namibie
  • Ce blog a pour but de garder le contact pendant ces 2 années de coopération en Namibie. La Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) m'envoie, pour le compte de l'archevêché de Windhoek, dans ce beau pays pour manager une ferme.
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